Le Réseau Bronchiolite Normand

michelle Michelle Leclerc MKDE libérale,

Présidente UKR,
Coordinatrice Réseau Bronchiolite Normand,
Membre du LAREK

 

La nouvelle région Normandie voit naître le Réseau Bronchiolite Normand

Depuis 2003 en Haute-Normandie, le RBN Réseau Bronchiolite Normand a su développer un vrai réseau de santé régional comptant dans ses rangs 22% des kinésithérapeutes libéraux œuvrant ensemble pour une prise en charge en constante évolution des enfants atteints de bronchiolite et d’asthme du nourrisson. Ce n’est pas seulement la permanence des soins qui est assurée mais également la formation des professionnels, le partage de l’information, la prévention et l’éducation des familles. Le RBN a été soutenu et financé depuis le départ par l’ARS lui permettant de structurer son organisation.  L’association porteuse du projet, l’UKR Union des Kinésithérapeutes Respiratoires, devenue organisme formateur, a permis l’aboutissement du projet.
En Basse-Normandie, 2 réseaux étaient jusqu’alors très peu financés : SOS kinés Réspi Manche et Réseau LexoBronchio, réseau local à Lisieux (14). Par ailleurs, d’autres organisations bénévoles existaient : Bronchio14 dans le Calvados et une liste de garde tenue par le CDOMK de l’Orne. Il faut saluer l’investissement personnel des kinésithérapeutes porteurs de ces projets.
Avec le nouveau découpage régional, Haute et Basse-Normandie se trouvent réunies. Une seule région donc une seule ARS et une seul FIR Fonds d’Intervention Régional sur lequel sont financés les réseaux. Chaque année, chaque réseau doit présenter à son ARS une nouvelle demande de financement. Les réseaux bronchiolite des 2 anciennes régions ont décidé de présenter un projet commun porté par l’UKR, déjà porteuse du RBN.
Le projet consiste à étendre l’organisation actuelle du réseau Haut-Normand à toute la Normandie. A l’appui du dossier un certain nombre d’arguments ont été avancés :
• La mutualisation des moyens et des outils existant déjà au sein du réseau, permettant de réaliser une économie d’échelle.
• La reconnaissance du réseau par l’ex-ARS de Haute-Normandie, la qualité des échanges et la confiance établie depuis 13ans.
• La pauvreté démographique en professionnels de santé déjà une priorité de l’ARS.
• L’appui des URPS MK et médecins libéraux, des chefs de services de pédiatrie des hôpitaux de la région.
• L’ARS mettant en avant le manque de preuve d’efficacité de la kinésithérapie dans la bronchiolite, nous avons présenté le projet de travaux de recherche ambulatoire multicentrique des réseaux bronchiolite de France.

Dans l’attente des résultats l’ARS a rendu un avis favorable à la création du RBN Réseau Bronchiolite Normand. Ainsi dès la rentrée 2016 et sur 3 ans l’extension commencera par la Manche puis le Calvados et enfin l’Orne.

L’objectif : améliorer la qualité et la continuité des soins des enfants atteints de Bronchiolite et d’asthme du nourrisson.

Les moyens déjà opérationnels :
• Coordination de la permanence des soins
Tableau de gardes des kinésithérapeutes, standard dédié avec numéro d’appel régional unique, application SYPKI (prise de rendez-vous, dématérialisation des outils de suivi), plan de communication, partage de l’information.

• Amélioration des pratiques professionnelles
DPC des kinésithérapeutes, accueil de stagiaires MK lors des gardes, tables rondes pluridisciplinaires, formation des autres professionnels de santé (médecins, pharmaciens…) et des professionnels de la petite enfance.

• Prévention et promotion de la santé.
Mise à disposition des parents de fascicules d’information et de prévention chez les MK, dans les services hospitaliers et toutes les pharmacies de la région. Utilisation des médias régionaux, séances d’information dans les crèches (parents et personnels), conférences publiques, site internet, surveillance épidémiologique de la bronchiolite avec l’INVS (Santé publique France, Cire Normandie).
Quel intérêt pour les patients ?
Trouver un kinésithérapeute disponible pour leur bébé les weekends et jours fériés en période d’épidémie, éviter le recours aux urgences en privilégiant le parcours ambulatoire, trouver de l’information.

Quel intérêt pour les MK ?
Etre libres les weekends moyennant 1 à 2 gardes/an, la continuité des soins étant assurée par le réseau, être indemnisé pour leur astreinte, bénéficier de formations locales.

Nous avons maintenant 3 ans pour mettre en place un réseau efficient en Normandie. Gageons qu’à l’aube de 2019, enfants, parents et kinésithérapeutes profiteront d’un dispositif adapté à leurs besoins.

Retrouvez le Réseau Bronchiolite Normand sur :
http://www.sos-bronchiolite.org/